Le monde merveilleux de la fast-fashion (1/2)

 

Partie 1 : l’impact environnemental

 

Aaaaaaaaah, la fast fashion, son respect de l’environnement et de la faune, des droits humains… Sarcasme bien évidemment, à savoir que j’adore utiliser le sarcasme pour appuyer là où ça fait mal. J’ai tellement de choses à dire sur la fast fashion et le monde merveilleux qui l’entoure que je vais aborder le sujet en deux parties. 

Partie 1 : l’impact environnemental, Partie 2 : l’impact social.

Attention cet article peut heurter la sensibilité des moins informés. Si vous préférez rester dans l’ignorance ne lisez pas cet article, sacre bleu ! 

 

Pour rédiger cet article, je me suis appuyée sur l’infographie de l’Ademe, l’e-book d’Oxfam et un article du Monde.

 

 

Monde en ébullition

 

Je vous écris cet article, après avoir lu les 38 pages de l’étude d’Oxfam sur la fast fashion, que vous pouvez télécharger ici et les autres articles cités ci-dessus.

[* Autant vous dire que mon cerveau est une sacrée bouillie de désespoir et d’exaspération, j’ai envie de chialer ma race, monde cruel encore une fois. 

ALERTE ! ALERTE ! ALERTE ! Cerveau en défaillance, émotion en surchauffe, un peu comme la planète et les conditions humaines quoi ! *]

 

La fast fashion, cette habitude et tendance merveilleuse qui permet d’offrir 20h (et j’suis sympa) de vie à un vêtement qui a fait des milliers de kilomètres, qui n’a pas permis à un salarié d’en vivre décemment, et qui par dessus tout, est imprégné de produits chimiques. Malheureusement, c’est assez proche de la réalité.

Comme bien des pratiques de nos jours, ce sont souvent les moins honorables qui sont mises en avant. La fast fashion en fait partie, bon nombre de marques produisent toujours plus de collections pour vendre encore et encore, au détriment de 3 choses : la planète, les salariés… et nous, au final

 

 

Ça commençait bien…

 

Aux commencements du prêt-à-porter dans les années 1950, il y avait deux collections par an, collection printemps-été et automne-hiver. 

[* Logique me direz-vous, qui aurait eu envie de se balader en maillot de bain en plein hiver en 1950 ? *]

Aujourd’hui certaines marques peuvent sortir une collection toutes les deux semaines, on a 52 semaines dans une année, ce qui fait 26 collections s’ils ne prennent jamais de vacances, OH MON DIIIIEU ! 

> Zara : 24 collections par an ;

> H&M : 12 à 16 collections par an.

Depuis 2000 la production de vêtements a doublé, tout comme la consommation, mais la durée de vie d’un vêtement a quant à elle été divisée par 2. Les prix, eux, n’ont pas énormément augmenté par rapport aux autres biens de consommation. 

 

 

… Mais aujourd’hui l’impact environnemental est tout autre

 

L’industrie du textile est la cinquième plus polluante au monde. Elle rejette 1,2 milliards de tonnes de CO2, c’est plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis. 

[* Greta nous a demandé de moins prendre l’avion, il faudrait peut-être aussi demander de vivre à poil ? Non mauvaise idée… *]

 

Chaque année, 100 milliards de vêtements sont vendus dans le monde.

Le plus alarmant et frustrant dans tout ça, c’est que sur 5 vêtements produits, environ 3 finissent à la décharge ou incinérés (source journal Le Monde, McKinsey). 

[* La seconde pain ? La seconde lain ? La seconde main ? Apparemment les grandes marques ne connaissent pas, c’est plus sympa de fabriquer dans le vent. *]

Burberry, par exemple, a été épinglé en 2018 pour avoir incinéré un stock d’invendus, d’une valeur de 30 millions d’euros. 

Le gâchis vestimentaire planétaire représenterait 460 milliards de dollars par an, c’est un peu plus que le PIB de l’Autriche (en 2018).

 

C’est aussi le 3ème secteur à consommer le plus d’eau sur la planète, après la culture de blé et de riz. En lisant ces articles, j’ai été choquée d’apprendre que la moitié de l’impact environnemental du vêtement a lieu après l’achat, avec l’entretien et le lavage des vêtements, 12% de la consommation d’eau d’un vêtement provient des lavages en machine durant toute sa vie. 

[* Moralité : le tee-shirt tâché, c’est STYLÉ ! *]

 

 

Les matières les plus polluantes

 

Une grande partie des émissions de gaz à effet de serre sont liées à la fabrication des matières premières : polyester, coton, cuir, laine…

 

Le polyester Beurk beurk !

Le polyester est LA matière textile la plus utilisée dans le monde, elle représente 70% des matières produites. Cette matière synthétique est l’assemblage de plusieurs produits chimiques, et est principalement composée de pétrole. 

[* Pas de pétrole, pas de vêtements. *]

Ce qui est merveilleux avec le polyester, c’est qu’à chaque lavage le vêtement relâche des microparticules de plastique dans l’eau, trop fun. Selon l’ADEME, cela représente 500.000 mille tonnes de microparticules qui finissent dans l’océan, soit l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique par an.

[* Y’a que moi qui voit maintenant ma veste comme une bouteille en plastique, dans une bouteille en plastique, dans une bouteille en plastique…? *]

 

Le coton, doux en pesticides 

Quand on pense aux pesticides, on pense à l’agriculture, au soja… Et bien plus maintenant, le coton est le principal consommateur de pesticides au monde, c’est aussi un gros consommateur d’engrais, le tout fini ensuite dans les nappes phréatiques.

[* Et plus tard dans votre bouteille d’eau en plastique, ah non ça va les principales cultures de coton sont hors europe, ça coule de source. Heureusement, ce n’est pas chez nous. #sarcasme *]

En plus de ça, le coton est un grand consommateur d’eau, un tee-shirt en coton, c’est l’équivalent de 70 douches.

 

Le cuir et la laine, les animaux méritent mieux

Le cuir vient principalement de Chine, et la laine d’Australie. Malheureusement, quel que soit le pays et la matière provenant d’un animal, les animaux sont très souvent élevés de façon intensive et vivent dans des conditions déplorables. De plus, le tannage du cuir emploie un grand nombre de produits chimiques et est très polluant.

 

Première conclusion, la mode c’est mal vous voyez. Plus sérieusement, la mode a un véritable impact sur notre environnement, quand on lit tous ces chiffres, qu’on se laisse le temps de digérer, ça a du mal à passer. On peut chacun faire notre part pour changer les choses, en espérant qu’un jour les grandes marques se rendront compte qu’il n’y a aucun intérêt à scier la branche sur laquelle nous sommes assis.

Ce n’est pas fini, la mode a aussi un réel impact sur l’humain et surtout sur ses salariés, la partie 2 sur : l’impact social c’est par ici.

 

 

Je vous invite tout de même à lire l’infographie de l’ADEME et l’e-book d’Oxfam, car il y a d’autres informations intéressantes à connaître.

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